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Le manifeste

Nos modes de développement génèrent des déséquilibres massifs

Nous vivons une phase de transformation historique : nous prenons – enfin – conscience que nos modes de développement sont intrinsèquement déséquilibrés. Ils engendrent conjointement richesses et appauvrissements sociaux et environnementaux, amélioration de certaines conditions de vie et dégradation d’autres. En ce début de XXIème siècle, nous (re)découvrons que le progrès s’accompagne aussi de « regrès ».

Le rôle de la comptabilité dans la genèse
de ces déséquilibres est sous-estimé

Comme tout langage – et il en est peu d’aussi universels –, la comptabilité induit une interprétation du monde. Cette mainmise est d’autant plus prégnante aujourd’hui, que l’économie n’a jamais occupé une place aussi centrale dans les sociétés humaines. Dans ce mouvement, l’entreprise occupe le devant de la scène et définit les orientations économiques actuelles.

Les normes comptables actuelles sont inaptes
à rendre compte de l’état du monde

Nous affirmons que la comptabilité, par sa structure, offre une vision biaisée du monde. Elle ne permet pas de rendre visibles les problématiques éthiques, techniques ni socio-écologiques. Elle est aveugle aux interrelations entre les organisations et leur environnement institutionnel, social et naturel.

La comptabilité doit évoluer parce qu’elle ne répond plus à la demande de la société

La visibilité croissante des notions de durabilité, de soutenabilité, de Développement Durable, de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et plus récemment d’Anthropocène montre que ces questions sont centrales pour nos contemporains. Pour cela, la comptabilité ne peut plus faire l’économie d’une ré-interrogation.

Dans ce contexte, le CERCES érige 3 principes :

Zodiac Chart

Affirmation n°1 : la transformation socio-écologique passe nécessairement par une mutation des systèmes d’informations comptables

La comptabilité est le langage des organisations, des entreprises, des Etats et des organismes internationaux. Ces entités interprètent le monde et communiquent avec lui via les systèmes d’informations comptables. La transformation socio-écologique ne peut donc être amorcée et accompagnée sans prise en compte de cet aspect déterminant.

Affirmation n°2 : la comptabilité doit décloisonner ses champs de réflexion et de pratiques

Une transformation socio-écologique implique un encastrement des systèmes comptables organisationnels dans les écosystèmes sociaux, institutionnels, économiques et naturels. Il s’agit de reconnecter les entreprises avec leur environnement.

Pour cela, la comptabilité doit faire appel à d’autres disciplines : droit, écologie, économie, fiscalité, histoire, sociologie, philosophie, etc.

Électricien au travail
Acclamation de la foule

Affirmation n°3 : La soutenabilité forte est nécessaire à la transformation socio-écologique

En d’autres termes, une organisation ou une économie n’est pas réellement soutenable si elle est pensée en dehors des enjeux et des objectifs de préservation des socio-écosystèmes. . Les systèmes comptables doivent rendre possible cette soutenabilité forte.

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